Exploration du risque d'extrémisme violent à la frontière entre le nord du Bénin et le Nigeria
Pendant plus d'une décennie, chercheurs et politiques ont craint un lien entre les groupes extrémistes du Sahel et le bassin du lac Tchad. Depuis 2014, des études soulignent le potentiel malheureux du Bénin à servir de charnière géographique. Jusqu'à présent, les preuves ont été largement absentes.
Alors que l'extrémisme violent dans le nord du Bénin est généralement considéré comme un "débordement" du Sahel, notre rapport "Liaisons dangereuses : Exploring the risk of violent extremism along the border between northern Benin and Nigeria" met en garde contre l'émergence d'un vaste problème d'extrémisme violent dans le nord-ouest du Nigeria, qui menace désormais le Bénin.
Dans la région transfrontalière du Borgou (Benin), une collaboration entre les insurgés nigérians et sahéliens, facilitée par des groupes de bandits, est en cours le long de la frontière du Bénin avec le Nigeria.
Ces signaux sont extrêmement préoccupants et des mesures doivent être prises.
Le Nigeria et le Bénin doivent mettre fin à l'entente entre Talon et Tinubu et intensifier leur coopération. Cela devrait prendre la forme d'un échange d'informations, de l'organisation d'une poursuite à chaud et de la prise en compte d'une action commune.
Mais les donateurs et les programmes occidentaux doivent également mettre fin aux réponses cloisonnées dans le Sahel et le lac Tchad respectivement. Les deux conflits semblent se rejoindre et une réponse plus unie et plus flexible est nécessaire.
Les données de ce rapport proviennent de quatre ensembles de données quantitatives sur la violence politique et le mouvement des OVE, associées à plus de 70 entretiens avec des informateurs clés le long de la frontière.
